L’année 2020 a été marquée par l’épidémie de Covid-19. Les confinements et couvre-feu instaurés par le gouvernement ont entraîné une baisse du trafic routier. D’après le CEREMA, en avril 2020, le trafic avait chuté de 75 %. Cette situation a eu un effet positif sur la mortalité routière. Selon les chiffres de l’ONISR, 2 550 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine l’an dernier, soit 700 décès de moins qu’en 2019 (-21,4 %). Le nombre d’accidents corporels a diminué de 19,7 % (44 997 accidents) et le nombre de blessés de 20,9 % (55 754 blessés).

La baisse de la mortalité routière est plus importante pour les véhicules motorisés que pour les modes de déplacements doux. Dans le détail, 1 243 automobilistes et 577 conducteurs de deux-roues motorisés sont décédés (respectivement -379 et – 172 tués). Chez les conducteurs de véhicules utilitaires, on recense 57 tués, c’est 41 tués de moins qu’en 2019. En revanche, la mortalité chez les camionneurs reste stable (35 tués), cela peut s’expliquer par le faible impact des mesures sur leurs déplacements puisque jugés essentiels économiquement.

Du côté des cyclistes, 174 décès sont à déplorer ; c’est seulement 13 tués en moins qu’en 2019. Cette faible diminution de la mortalité s’explique par l’augmentation de la pratique du vélo en période de déconfinement. Par ailleurs, 389 piétons sont décédés (-94 tués) et 8 utilisateurs d’EDPM (-2 tués).

Concernant l’âge des victimes, la baisse de la mortalité routière la plus forte concerne les personnes âgées de 75 ans ou plus (-34 %, soit 179 tués de moins qu’en 2019). La mortalité chez les 18-34 ans a aussi diminué de manière importante avec 216 tués de moins. En revanche, la mortalité des enfants et adolescents de moins de 18 ans est restée stable avec 153 tués en 2020.

Enfin, en Outre-mer, la mortalité routière a baissé de 8,7 % par rapport à 2019 avec 232 personnes décédées en 2020.