Bien qu’il fasse partie du Code de la route depuis 2018, le corridor de sécurité sur autoroute est peu respecté des automobilistes, souvent par manque de connaissance de celui-ci. Pourtant, il pourrait éviter de nombreux accidents impliquant les agents autoroutiers. Selon l’ASFA (Association des sociétés françaises d’autoroutes), entre janvier et septembre 2020, 103 accidents de ce type dont 10 corporels et 100 matériels heurtés ont été enregistrés malgré la diminution du trafic lié au confinement.

Face à ce constat, l’ASFA a souhaité sensibiliser les conducteurs à ce principe. Le corridor de sécurité consiste pour l’automobiliste, à libérer un espace de sécurité lorsqu’il s’approche d’une zone d’intervention (agent autoroutier, véhicule arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur la voie…). Pour ce faire, il doit ralentir et s’écarter au maximum de cette zone en empruntant si possible la voie de gauche ou en se décalant dans la partie gauche de sa voie. Cette zone libérée permet alors de créer un corridor de sécurité.

Chaque année, les agents autoroutiers réalisent près de 600 000 interventions sur l’autoroute pour venir en aide aux conducteurs en détresse ou pour entretenir les chaussées. Chacune de ces interventions les expose à des risques en cas d’inattention des conducteurs. Pour cette raison, le corridor de sécurité est désormais obligatoire. En cas de non respect de celui-ci, le conducteur s’expose à une amende de 135 € et une perte de points selon l’infraction.

Le corridor de sécurité expliqué en vidéo :